MotoGP,
Hongrie
abonné
«Le statut de pilote numéro1, je veux l'avoir»: quel avenir pourJohann Zarco, victime d'une baisse de régime qui tombe mal?
Emporté dans une chute au premier tour du sprint du GP de Hongrie, Johann Zarco, le Français de LCR, a assisté depuis les stands à la course réussie des autres pilotes Honda, sur fond de sourde bataille pour un guidon dans l'équipe officielle.
Johann Zarco, songeur en Hongrie. (Jacek Swiderek/PSP/Presse Sports)
MotoGP,
Hongrie
abonné
Emporté dans une chute au premier tour du sprint du GP de Hongrie, Johann Zarco, le Français de LCR, a assisté depuis les stands à la course réussie des autres pilotes Honda, sur fond de sourde bataille pour un guidon dans l'équipe officielle.
David Fioux publié le 23 août 2025 à 21h49 mis à jour le 24 août 2025 à 07h48
3 minutes
ma liste
commenter
réagir
Dans un sprint du Grand Prix de Hongrie qui n'a pas fait regretter de se tenir sur une moitié de course tant l'action y aura été rare, les Français ont fait ce qu'ils pouvaient pour animer l'après-midi au Balaton Park ce samedi. C'était malheureusement à leurs dépens car ils ont tenu les deux rôles les moins enviables: ceux du coupable et de la victime.
L'ÉQUIPE
L'ÉQUIPE
Le coupable aura été Fabio Quartararo, bien trop ambitieux à l'approche d'un premier virage étroit. Le champion du monde 2021 s'est dit perturbé par la poussière en piste et il a freiné tellement tard qu'il a manqué d'envoyer l'intégralité de la première ligne dans les graviers. Finalement, il n'a heurté qu'Enea Bastianini et le contact s'est retourné contre lui puisqu'il a été éjecté de sa Yamaha, avant d'être sanctionné d'un long lap à réaliser durant le GP de ce dimanche.
La victime aura été Johann Zarco, atteint par l'accident de son compatriote dans un lointain ricochet. Quelques virages plus loin, le pilote LCR Honda s'est fait couper la route par Bastianini, qui roulait en queue de peloton avec sa KTM abîmée. Moto détruite, fin du sprint et en route pour le garage, où le plus dur l'attendait presque.
Réduit à l'impuissance, Zarco n'a pu qu'assister à la course consistante des deux pilotes de l'équipe Honda officielle. Luca Marini a pris la 4e place, Joan Mir la 6e, et ce qui aurait dû gonfler son moral de pilote dévoué au constructeur japonais lui a forcément pincé le coeur: alors qu'il s'est affirmé durant un an et demi comme le meilleur des représentants d'une marque en difficulté, il voit la tendance se retourner depuis cet été. Au pire moment.
L'ÉQUIPE
L'ÉQUIPE
Car Zarco, en fin de contrat chez LCR, négocie toujours son avenir avec le HRC (la section course de Honda) et le pilote de 35ans aborde les discussions avec moins d'élan que les autres. Avec moins d'armes aussi? C'est bien possible puisque Mir et Marini le devancent depuis la reprise en Autriche en roulant avec des pièces dont il ne bénéficie pas (package aérodynamique, bras oscillant). Motif avancé: un problème d'approvisionnement qui empêche la livraison au team satellite.
Une chaîne de commandement compliquée entre un état-major japonais et un garage HRC espagnol
Le recul du Français n'est pas de nature à remettre en cause son avenir en MotoGP. Selon nos informations, un contrat de deux ans chez LCR a été acté entre les différentes parties. Mais l'envie de Zarco a grandi au gré de ses efforts et de ses performances. Marini arrivant lui aussi en fin de bail, il pense à rejoindre une équipe officielle pour la première fois de sa carrière et dit tout haut le mériter. «Le statut de pilote numéro1, je veux l'avoir», a affirmé le Français au Balaton Park. Plus que par le prestige, Zarco se dit motivé par la position préférentielle permettant de profiter des dernières évolutions sur la moto. Il a également en tête 2027, la date du changement de règlement qui peut offrir de nouvelles opportunités à Honda.
Le classement du MotoGP
Son ambition s'appuie sur une logique sportive: il occupe la 9e place du Championnat, agrémentée d'une victoire de prestige au GP de France, quand Marini (28ans) pointe au 15e rang et n'est jamais monté sur le podium. La comparaison semble limpide, mais l'univers du HRC tient davantage de la galaxie nébuleuse que de la constellation transparente. Il y a des considérations politiques, des questions de partenaires financiers différentes selon les teams, et surtout une chaîne de commandement compliquée entre un état-major japonais et un garage HRC espagnol, commandé par Alberto Puig.
«On sent qu'il y a d'autres choses qui sont prises en considération», glisse Zarco dans une interview qui sera diffusée dimanche sur Canal+. Une phrase qui suggère que le choix se joue sur d'autres terrains que la piste. Et même la piste, en ce moment, ne joue pas en sa faveur.
Toute l'actualité moto
88 commentaires
17 réactions
![]()
![]()
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte
ce qu'en disent nos lecteurs
i
Les commentaires soulignent majoritairement le soutien à Johann Zarco, considéré comme le meilleur pilote Honda, méritant le statut de numéro 1 face à des critiques sur les évolutions techniques et des allusions à des influences externes dans le choix des pilotes. Certains estiment que Zarco devrait bénéficier des mêmes conditions que les pilotes officiels pour prouver sa valeur.
lire la suite
B
bate_2 Il a juste remporté Suzuka pour Honda à 2 pilotes alors que tous les autres se reposaient.. baissé de régime ??
![]()
![]()
82
réagir
signaler
22h
afficher 87 autres commentaires